Chaque année, près de 40 km de câbles électriques sont installés ou remplacés sur les lignes du métro parisien. (©photo)
Le métro parisien est entièrement alimenté par traction électrique. Il comporte 205 km de lignes électriques reliant 303 stations, elles-mêmes réparties entre 14 lignes.
Concrètement, l’alimentation électrique est transmise par les voies. Ces dernières se composent de 2 rails de roulement (le long desquels circulent les roues des rames) et d’un troisième rail dit « de traction » qui fournit de l’électricité en courant continu à une tension de 750 volts au moteur de chaque rame(1). Ce rail de traction peut être placé entre les rails de roulement ou à l’extérieur (rail latéral). Les rames de métro disposent de frotteurs situés à côté des roues qui captent l’électricité par contact avec ce rail.
Ce système de traction par rail est une alternative à la traction électrique par caténaires, des câbles porteurs situés au-dessus des rames comme dans le cas du TGV. Par rail, il est moins coûteux et plus facile à installer dans les tunnels mais limite la vitesse atteignable (entre 20 et 40 km/h de moyenne selon les lignes de métro)(2).
Les risques d’électrification de personnes circulant sur le troisième rail sont réels. Des bornes sur les quais des stations permettent à ce titre d’interrompre l’alimentation électrique. Des sectionnements donnent par ailleurs la possibilité de couper l’électricité sur une partie d’une ligne et de poursuivre le trafic sur le reste de la ligne.
En 2013, le métro parisien a consommé 834 GWh, dont 562 GWh pour la seule traction des rames, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 80 000 foyers en France.
Alimentation électrique du métro parisien (©RATP/Mauboussin Jean-François)