Le pétrole américain au plus haut depuis trois mois en clôture

  • AFP
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Les cours du pétrole américain ont terminé vendredi à leur plus haut niveau en clôture depuis trois mois, sur un marché de plus en plus convaincu qu'Arabie saoudite et Russie vont tenir leurs engagements de réduction de volumes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre est monté de 1,79%, pour clôturer à 81,07 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a engrangé 1,87%, à 77,07 dollars, un sommet depuis fin avril en clôture.

"Le marché a en tête les réductions de production de l'Opep+", ensemble formé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'accord Opep+, a décrit Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'Arabie saoudite a annoncé en juin vouloir réduire d'un million de barils par jour sa production en juillet, avant de s'engager à faire de même en août, tandis que la Russie promet de diminuer de 500.000 barils par jour ses exportations le mois prochain.

"L'Arabie saoudite semble se tenir à ses annonces, et les données sur le transport maritime montrent une baisse des exportations russes", souligne Andy Lipow.

"On peut s'attendre à ce que l'offre se contracte encore davantage en août, avec une nouvelle diminution des exportations russes", ont anticipé, dans une note, les analystes de Commerzbank.

Toujours côté offre, les Etats-Unis ont vu le nombre de puits en cours d'exploitation tomber à leur plus bas niveau depuis 16 mois, en repli de près de 15% depuis le début de l'année.

L'ascension des cours demeure néanmoins limitée par l'incertitude qui plane toujours sur la demande mondiale, dont la composante chinoise fait question, les opérateurs attendant des mesures de relance du gouvernement.

Vendredi, les autorités chinoises ont annoncé des initiatives pour relancer les ventes de véhicules dans le pays, mais jusqu'à présent, les décisions prises pour stimuler la consommation et le crédit ont été mesurées, loin du soutien attendu par les investisseurs.

Les opérateurs suivront, la semaine prochaine, une série d'indicateurs d'activité PMI qui renseigneront sur la santé de l'économie mondiale, explique Edward Moya, d'Oanda.

Par ailleurs, plusieurs groupes pétroliers doivent publier leurs résultats trimestriels, notamment ExxonMobil, Shell ou Chevron, et devraient communiquer, à cette occasion, leurs prévisions pour les mois à venir.

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