Lorsque le ciel est nuageux, les installations solaires peuvent fonctionner sous certaines conditions, ici des panneaux photovoltaïques. (©photo)
Les trois grandes catégories d’installations solaires ne réagissent pas de la même manière par ciel dégagé (rayonnement direct) et par ciel fortement nuageux (rayonnement diffus).
- Une installation solaire photovoltaïque (classique ou à concentration) peut fonctionner. Les cellules de silicium qui la compose captent les deux types de rayonnement. Néanmoins, ses performances sont proportionnelles à la luminosité et plus ou moins optimales selon la chaleur. La puissance est optimale à une température proche de 25°C, elle décroît au-delà.
- Une installation solaire thermique peut fonctionner. En ne captant pas le rayon solaire en lui-même mais la chaleur qui s’en dégage, elle est moins sensible aux variations de lumière. Un temps nuageux n’empêche donc pas nécessairement le soleil de chauffer le fluide caloporteur (transporteur de chaleur) reliés aux capteurs thermiques.
- Les installations solaires thermiques à concentration comme les tours solaires, les miroirs de Fresnel ou les moteurs Stirling fonctionnent difficilement. En effet, les concentrateurs doivent recevoir les rayons parallèlement à leur axe optique. Dans le cas d’une couche nuageuse étendue et très épaisse, la performance est donc quasiment nulle. En présence de nuages éparses ou de faible densité, une partie du rayonnement direct est dispersé (rayons diffus). Les performances de l’installation sont alors réduites en proportion de la part restante du rayonnement direct. Un seuil minimum de rayonnement direct est toutefois requis. Par ailleurs, le développement de solutions de stockage permet d’apporter une autonomie croissante aux installations, notamment en cas d’intempéries.