En France, les éoliennes ne peuvent être installées à moins de 500 m de zones habitables(1). (©photo)
Le syndrome NIMBY (Not In My Backyard, en français « pas dans mon arrière-cour ») désigne l’attitude d’une personne ou d’un groupe de personnes qui refusent l’implantation dans leur environnement proche d’une infrastructure. Par extension, ces personnes sont qualifiées de manière péjorative de « NIMBY ». Elles ne sont pas nécessairement hostiles à l’infrastructure en tant que telle mais n’acceptent pas que celle-ci puisse modifier leur environnement (désagréments d’ordre environnemental, social ou encore esthétique).
Terminologie employée dès les années 1980 aux États-Unis, le syndrome NIMBY illustre l’affirmation croissante de droits individuels et des collectivités locales face à l’État : l’individu souhaite profiter des avancées technologies qui bénéficient à la collectivité mais refuse que l’intérêt général nuise à une partie de son bien être. Le syndrome NIMBY est parfois assimilé à une forme d’égoïsme ou d’hypocondrie.
Toutes les sources d’énergie sont susceptibles de rencontrer au niveau local des réactions de type NIMBY. Ces dernières se cristallisent sur des craintes diverses : « mitage du paysage », pollution sonore, dangerosité supposée, etc. Pour modérer les oppositions locales, une indemnisation des riverains est parfois prévue, comme lors de la pose de lignes haute tension pour « préjudice visuel ».
D’autres acronymes sont employés pour designer des attitudes plus tranchées encore que NIMBY : BANANA (Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anyplace(2)) ou NOPE (Not on Planet Earth(3)).